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“J’ai suivi mon conjoint, je n'avais pas le choix.” Vraiment ?


Pour des raisons de simplicité dans la lecture et sans discrimination aucune, cet article utilise la forme féminine pour parler du masculin et du féminin.


Avoir le choix ? Vraiment ?

On est tellement habitué à avoir le choix - dans nos placards, à la télévision, au supermarché - que partir vivre à l’étranger pour la carrière de son partenaire est certes une décision de couple mais elle apparaît en réalité comme un non choix pour la suiveuse


Sujet oh combien présent dans la tête et le cœur des femmes que j’accompagne ou de mes amies expatriées quel que soit leur nationalité.


Elles se sentent frustrées car elles ont dû renoncer souvent à leur vie professionnelle et consacrent tout leur temps à la vie de famille.


Au fil du temps, elles perdent confiance en elles et vivent quasiment au jour le jour sans projet propre.



Choisir sa voie, sa vie
Avoir le choix


C’est le cas de C. qui s’épuise dans son rôle de mère au foyer. Son diplôme n’étant pas reconnu dans son nouveau pays d'accueil, elle a dû renoncer à travailler.


Lors de nos premières rencontres, nous établissons un état des lieux du niveau de satisfaction dans tous les domaines de sa vie. Grâce à ce bilan, elle prend conscience qu’elle a négligé certains pans et qu’elle en est responsable. Peu à peu, elle réinvestit sa vie sportive et sa vie créatrice notamment.


Au fil de nos échanges, elle découvre ses besoins non encore satisfaits qui attendent d’être comblés.

Une fois que ses blocages sont désamorcés, elle se sent plus libre et elle peut enfin laisser de la place aux potentiels qui se présentent à elle à l’occasion de cette expatriation.


Elle s’inscrit dans une formation pour préparer sa réorientation professionnelle. Et pour satisfaire son besoin de se sentir utile, elle décide de devenir bénévole dans une association locale qui aide au développement de la lecture chez les enfants.


Lentement C. prend conscience que tout compte fait elle a plein de cartes en main dans cette expatriation.


En se disant “je n’ai pas le choix”, C. s’était installée toute seule dans une posture où elle subissait la situation. Elle voyait défiler les jours comme étant spectatrice de sa vie, n’arrivant même plus à reconnaître les opportunités qui se présentait à elle.


Au bout de nos séances de coaching, C. reconnaît

“À mon arrivée, je pensais ne pas avoir le choix. En réalité, je n’avais pas le choix que j’imaginais. Mais j’ai bien plus de possibilités en fait.”

Le blues de la femme expat

Mais malheureusement encore nombreuses sont les conjointes - suiveuses qui ne se font pas aider par des professionnels de l’accompagnement et connaissent mal-être, blues voire dépression.



Mal être, blues, dépression de la femme expat
Mal être, blues, dépression de la femme expat


Et oui, car ce n’est pas toujours tout rose dans son pays d’accueil. L’entourage resté au pays a du mal à comprendre et peut même penser et affirmer que l’on n’a vraiment pas de quoi se plaindre en vivant à l’étranger. On reste alors incomprise avec un sourire de façade sur les lèvres.


La santé mentale et émotionnelle des femmes expats est encore un sujet tabou. Elles peuvent rencontrer de nombreuses difficultés qui recouvrent différents symptômes.


  • Les crises d’angoisse et d’insomnie.

Arriver dans un nouveau pays signifie perte de repères. On est déboussolées. Car s’installer à l’étranger n’est pas seulement un déplacement géographique, c’est surtout une remise en question de soi.

Tout autour de soi évolue, change, se transforme. Une impression de perdre pied peut surgir. Il n’est donc pas rare que des crises d’angoisse et d'insomnie apparaissent.

Cela est tout à fait naturel. Le mieux est d’accepter cet état sans culpabiliser ou le minimiser.


Vous avez le droit de vous sentir anxieuse, de ressentir de la tristesse et de faire des cauchemars. Vous n’êtes pas la seule à vivre cela à travers le monde soyez en certaine.


  • Faire le deuil de sa vie d’avant et le sentiment de perdre son identité

L’une des premières épreuves que l’expatrié doit affronter est de réaliser un travail de deuil de sa vie d’avant pour accepter la part d’inconnu qui se présente à lui. C’est donc aussi faire le deuil d’une partie de soi. Les psychologues mettent l’accent sur le fait que partir s’apparente alors à expérimenter une petite mort.


De plus à ce sentiment de deuil s’ajoute un sentiment de perte d’altérité. La conjointe - suiveuse se sent alors étranger et différent, à part. Ce sentiment d’étrangeté concerne à la fois sa place dans le nouveau pays (où la différence peut être clairement notable) mais aussi être étranger à elle-même. Enfin, l’expatrié peut également devenir étranger pour ses proches restés au pays. Une distance émotionnelle vient renforcer la distance géographique, l’entourage ne comprenant pas ce que l’on vit.


Vous avez le droit de vous sentir frustrées, de souffrir de solitude.


Pour lutter contre ces troubles, il est utile de trouver sur place des personnes rassurantes et réconfortantes qui vous accueilleront et vous expliqueront ce qui vous attend et vous aideront dans l’installation, votre acclimatation.


  • vivre une dépression en expatriation

Ce qui était au début excitant, intéressant devient à la longue éprouvant, épuisant. Les désillusions et les frustrations font surface. C’est ce que l’on nomme “la crise du choc culturel”. Des lacunes dans les différences culturelles , l’inexpérience des codes locaux et des difficultés de communication engendrent stress voire épuisement physique et psychique.

À cela s’ajoutent les regrets et le mal du pays. Les pensées se cristallisent alors dans le passé au détriment d’un présent sous-investi.


Lentement la femme expatriée va connaître une perte d’estime personnelle, un sentiment d’infériorité, un repli dépressif et retrait social. Il est alors essentiel de ne pas rester seule et de se faire aider par un professionnel en santé mentale. Il n’est pas toujours aisé d’en trouver un dans son pays d’accueil parlant le français ou connaissant cette spécificité liée à l’expatriation. Vous pouvez consulter, par exemple, le site Eutelmed ou le réseau Psy-Expat. Vous pouvez même réserver une consultation avec un professionnel français sur les plateformes comme Doctolib.


De mon côté lorsque j’accompagne la conjointe - suiveuse je vais l’aider à se pencher sur ses émotions et son état d’esprit pour apprendre à prendre de la hauteur sur ses pensées négatives


  • connaître le ressentiment envers son mari

En suivant son conjoint la femme expat a perdu son statut professionnel, son indépendance financière voire son indépendance tout court si l’expatriation se fait dans un pays insécure et où elle vit dans une “prison dorée”. C’est le vide.


Le ressentiment envers son conjoint que l’on peut vivre en expatriation est donc tout à fait naturel. Lui qui part chaque matin pour sa journée de boulot. M. déclare “celui qui travaille est connecté grâce à son activité, parfois il parle la langue du pays ou au moins il bénéficie d’interprètes, tandis que celui qui suit se retrouve sans rien et devient plus vulnérable”.


Tout ceci conduisant à une forte fragilité propre à l’expatriation qui peut également affecter la qualité de la relation conjugale. Il n’est pas simple de retrouver un espace de parole pour faire part de ce que l’on traverse.

Osez parler de votre mal-être. Si vous avez besoin de soutien, n’hésitez pas à demander de l’aide comme C. qui a appris à prendre soin de soi, a retrouvé son énergie et s’est lancée dans des projets qui la ressource et la porte.



Santé mentale de la femme expat
Santé mentale de la femme expat

“On a le choix de faire quelque chose de ce qu’il nous est donné de vivre.”

À vous de franchir le 1er pas en découvrant en quoi le coaching en mobilité internationale peut vous aider.




 

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